Nos conseils VVF pour la survie en pleine nature

Comment survivre dans la nature ? VVF vous donne quelques conseils qui pourraient s’avérer utiles si jamais vous vous perdez lors d’une randonnée et que vous vous retrouvez seul au milieu de nulle part. Que feriez-vous si vous deviez rester une nuit en forêt avec peu de matériel ? Sauriez-vous vous protéger du froid, vous nourrir et vous orienter ? Suivez les précieux conseils de nos équipes VVF et devenez un as du « bush camp* ». En voyage ou en randonnée, vous pourrez utiliser ces commandements tout au long de votre vie !
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Conseil de survie n°1 : se faire repérer
Il faut signaler votre présence pour être secouru. Les moyens technologiques sont très diversifiés pour appeler les secours, mais si vous n’en possédez pas, il faudra se tourner vers le moyen le plus classique : le visuel ! Des objets ou vêtements colorés étalés par terre attireront l’œil des secours, sans oublier le fameux S.O.S géant fabriqué avec des branches dans un endroit dégagé.

Si vous avez emporté un sifflet, utilisez-le régulièrement. Il permet d’alerter les secours, en économisant vos forces et vos cordes vocales.
Conseil de survie n°2 : construire un abri
Si vous avez eu la présence d’esprit d’emporter une bâche, vous allez gagner beaucoup de temps. L’abri le plus simple à fabriquer est celui qu’on appelle le « ventre du dragon ». Il faut juste s’enrouler dans la bâche. L’important, c’est de choisir un endroit où le sol est sec. Sans bâche, il faut construire un abri avec des branches d’arbres. D’abord, enlevez la neige sur le sol. Votre première mission est de vous isoler du sol avec des branches (si possible de sapin, les plus protectrices) ou de l’écorce. Il en faut une trentaine de centimètres pour être efficace. Puis trouvez de longues branches d’arbres flexibles pour faire un abri en forme de dôme d’environ 1,25 m de diamètre. Recouvrez le tout de branches de sapin serrées, puis de neige. Vous avez oublié la ficelle ? Utilisez de la ronce, c’est un lien hyper résistant (retirez les épines et feuilles au couteau). Vous pouvez aussi en fabriquer avec des fines racines.

Posée au-dessus de votre abri, la neige qui comprend beaucoup d’air, va avoir un effet isolant. Attention, elle ne doit jamais vous toucher, ni toucher votre sac de couchage. L’humidité est votre pire ennemie.


Conseil de survie n°3 : allumer un feu
Comme vous le savez, le feu est primordial pour survivre en milieu hivernal. L’outil le plus important à avoir sur soi est donc le briquet. Il est possible de faire un feu sans, mais c’est difficile, et quand tout est humide, c’est impossible. Il ne faut jamais faire un feu sur la neige. Creusez jusqu’au sol, ou faites une base, idéalement avec du bois ou sur un vieux tronc mort. Maintenant sortez le couteau. Sélectionnez un arbre sec, coupez une branche et à l’aide du couteau faites-y de grandes entailles comme si vous la râpiez. Après en avoir fait une grande quantité, il ne reste qu’à allumer le tout ! C’est la technique du hérisson (ou plumeau). Choisissez de petites brindilles à mettre dessus pour ensuite grossir le diamètre de votre combustible à mesure que la flamme s’intensifie. Entourez le feu de grosses pierres. Elles vont prendre la chaleur et vous pourrez toujours vous en servir comme bouillotte. En parlant de bouillotte, chauffez de l’eau (dans votre tasse en acier) et remplissez votre gourde. Glissez-la entre vos jambes (sur la fémorale) : cela réchauffera tout votre corps.

Pour trouver du bois sec, il faut le prendre sur un arbre mort au sol dont les branches pointent vers le haut.
Conseil de survie n°4 : savoir se situer
Chaque randonnée doit être préparée. Repérez sur une carte (papier ou sur téléphone) de quel point cardinal vous partez et quelle direction vous prenez (ex : vers le sud-ouest). Vous devez impérativement savoir positionner la rivière ou la route s’il y en a une (suivre le cours d’une rivière permet toujours de déboucher sur la civilisation). L’Institut Géographique National met à disposition une app, IGNrando GPS, permettant de se repérer sur leurs cartes topographiques. Téléchargez-la ! Si votre mobile est sans batterie, vous devrez utiliser la boussole en premier choix. Si vous êtes parti sans, utilisez la méthode de l’ombre projetée, elle est hyper fiable. Plantez un bâton dans le sol, dans un endroit dégagé. Marquez la pointe de son ombre au sol par un caillou. Attendez quelques minutes, le temps que l’ombre bouge. Marquez-la alors avec un second caillou. Tracez une ligne entre les deux cailloux. Vous avez maintenant la direction ouest-est ! Il ne vous reste plus qu’à tracer une ligne perpendiculaire pour avoir la direction nord-sud. Une fois que vous saurez vous situer, il sera plus facile de survivre en milieu hivernal et de retrouver votre chemin.

Robert J. Koester, spécialiste du sauvetage en milieu sauvage, a prouvé que si on ne balisait pas son trajet (lorsqu’on est perdu), on tournait systématiquement en rond ! Si vous êtes désorienté, arrêtez-vous. Si vous pensez en être capable, tentez de retrouver votre chemin en laissant des traces, sinon, restez sur place.


Conseil de survie n°5 : garder son énergie
Lorsqu’on respire à une température inférieure à zéro, on perd l’équivalent de plusieurs litres d’eau par jour et on s’épuise. Il faut donc s’hydrater. Si on n’a pas assez d’eau, on peut boire la neige.

Croquer de la neige peut provoquer un choc thermique. L’organisme perd alors de la chaleur (plutôt à éviter). Mieux vaut la faire fondre dans une tasse en acier sur le feu ou sinon entre ses mains.
Conseil de survie n°6 : essayer de dormir
Il ne faut jamais se glisser dans le sac de couchage quand on est froid ! Paradoxalement, il faut se réchauffer avant de se glisser dans le sac qui gardera alors la chaleur que votre corps a dégagée. Faites des exercices : quelques sauts, de grands mouvements avec les bras. Comme il faut aussi éviter de suer, car les vêtements mouillés favorisent la perte de chaleur, enlevez une couche pour faire ces exercices et pour rester au sec. Ensuite, on se glisse dans le sac (qui a été posé sur une couche épaisse de branches ou un tapis et jamais à même le sol). C’est la chaleur de votre corps qui donne son pouvoir à votre sac de couchage. Il faut la laisser se dégager et ne pas dormir avec son anorak ! En revanche, on doit garder son bonnet, son tour de cou et ses chaussettes. La base pour survivre en pleine nature.

Il est super important d’aller uriner avant de se coucher. En effet, le corps utilise beaucoup d’énergie pour garder l’urine à sa température et on préfère qu’il consacre cette énergie précieuse à autre chose.


Conseil de survie n°7 : la couverture de survie, votre allié indispensable
Son utilisation principale est de maintenir la température du corps. Elle s’utilise face argent vers l’intérieur : le rayonnement thermique du corps est renvoyé vers vous. Elle protège aussi de l’humidité ! Vous pouvez vous enrouler dedans avant de vous glisser dans votre sac de couchage. Vous pouvez aussi la poser au-dessus des branchages de votre abri (face argentée vers le haut) et ensuite mettre votre sac de couchage par-dessus. Vous avez construit un abri ? Vous pouvez placer la couverture (face argentée vers l’intérieur) sur le toit. Elle permet d’isoler de l’humidité et du vent.
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* Bush camp : camp de brousse
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